Yvan Allaire et Michel Nadeau de IGOPP mettent le doigt sur le bobo du #pl40

2019-11-07 - Yvan Allaire et Michel Nadeau de L'institut sur la gouvernance d'organisations privées et publiques (IGOPP) mettent le doigt sur le bobo du projet de loi 40. 

Leur texte d'opinion (http://bit.ly/32qL9CP) décortiquent ce que j'ai qualifié de Boucane du ministre (http://bit.ly/2pCfnWp).

Intitulé "LES CADRES SORTENT GAGNANTS, PAS LES PARENTS", il confirme la lecture que peux on eu le courage d'admettre lors de leurs passage devant la commission parlementaire, soit:  Les cadres scolaires et non le CA, les directions d'écoles ou les parents détiendront les réels pouvoirs de gouvernance

Yvan Allaire

Président exécutif du conseil d’administration Institut sur la gouvernance (IGOPP) Professeur émérite UQÀM

Michel Nadeau

Directeur général
Institut sur la gouvernance (IGOPP)
"Les administrateurs auront beaucoup de difficultés à remettre en question cette proposition financière des cadres [issue du Comité de répartition des ressources]. Ce comité où ne siège aucun parent du conseil ou représentant de la communauté.
Et si le conseil d'administration veut absolument le modifier, il doit motiver par écrit sa décision et transmettre une copie du procès-verbal au président du comité des ressources."
"Le projet de loi 40 propose la création d'un comité d'engagement pour la réussite des élèves. Encore une fois, aucun parent à bord de ce comité. Pas moins de 18 membres du personnel, encore une fois sous la présidence du directeur général
Soumis aux administrateurs en fin de compte du processus de consultation, le « plan d'engagement » pourra être difficilement contesté par le conseil qui, encore une fois, doit justifier sa non-approbation s'il s'avisait de ne pas accepter la proposition du directeur général et des 17 autres cadres.
C'est le plus important défi d'un conseil que d'accroître la réussite scolaire. Les membres du C.A. ne peuvent être tenus à l'écart du processus de réflexion sur un enjeu majeur de la performance de l'école publique dont ils ont la responsabilité."
"Le projet de loi 40 a raison de faire une grande place aux parents qui occupent la moitié des sièges et désignent les trois quart des membres. C'est un pouvoir sans précédent pour un groupe dans un processus de gouvernance.
Mais pourquoi alors maintenir le « comité des parents » (dont les membres sont issus des comités d'établissement des écoles) ? Les fonctions du comité de parents sont en réalité celles du conseil (valorisation de l'éducation publique…) (art. 192).
Ce comité transmettra au conseil d'administration « l'expression des besoins des parents ». Mais les huit parents au conseil ne connaissent-ils pas les besoins des parents ?
Les autres membres du conseil vont soulever à bon droit la question : qui finalement parle au nom des parents ? Si on avait voulu semer la zizanie entre les parents, on n'aurait pas pu faire mieux.
Dans le contexte du projet de loi 40 qui augmente beaucoup la présence des parents, le législateur doit s'interroger sur la pertinence de maintenir cette structure, sur son rôle réel et l'apport attendu de ce comité qui avait sa place quand les parents d'élèves occupaient deux strapontins d'observateurs dans les commissions scolaires"

Peut être que messieurs Allaire et Nadeau n'ont pas écouté la réponse du ministre Jean-François Roberge Perso lors du passage devant la commission de APPELE-Québec.

À la 28e minute du vidéo http://bit.ly/32rWlzd le ministre de l'#éducation confirme au président d'APPELE-Québec, monsieur Geoff Kelley, qu'il n'a pas saisit le changement de paradigme.

"Ont peux comprendre que quelqu'un qui analyse le projet de loi en fonction de faire la même chose à rabais [que les commissaires font présentement] sa pose problème.
Le [rôle du] membre du CA (Conseil d'administration) [du Centre de service] sera le gardien de l'équité dans le centre de service et non de gouverner une intense comme sont les conseil des commissaires." - Jean-François Roberge, ministre de l'éducation

"Ce projet de loi 40 affaiblit beaucoup la fonction [de président du conseil] en lui retirant son rôle de « veiller au bon fonctionnement » et surtout d'être le porte-parole [au profit du Directeur Général."
Ce dernier, qui relèvera administrativement du ministre et fonctionnellement du Conseil d'administration.
"Dans sa présente version, le conseil d'administration du centre de services scolaires n'a pas une grande marge décisionnelle. Il devra forcément accepter les recommandations de structures où les cadres ou d'autres parents prennent toute la place."
"Nous n'avons pas voulu entrer dans les domaines où le ministre s'accorde de nouveaux pouvoirs (mesures accrues temporaires de contrôle des décisions, détermination des normes d'éthique, formation des membres du conseil, interdiction sur les travaux immobiliers, obligation imposée du partage de ressources, etc.). Ce contexte d'une structure sans pouvoir réel n'attirera pas des candidats désireux de donner le meilleur aux enfants du Québec" concluent Allaire et Nadeau.

#assnat #eduqc #polqc

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