La technologie à l’école fait toujours couler beaucoup d’encre

2017-03-18 – Osons sortir des sentiers battus! Nous ne sommes plus en 1970. La technologie fait partie de notre quotidien. Il est grand temps de réinventer l'école pour bien préparer nos jeunes à une utilisation saine et efficace de la technologie.

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En 2011, le gouvernement Charest avait décidé de doter toutes les classes du Québec de tableaux blancs interactifs (TBI). L'initiative avait été grandement critiquée (enseignants qui n'avaient pas été consultés, technologie qui n'était pas à point et un processus d'appel d'offres qui semblait être truqué pour privilégier « un ami » et ancien conseiller politique de Jean Charest). 

Chose certaine, il était grand temps de sortir les tableaux verts de nos salles de classe et faire profiter nos jeunes des outils technologies et pédagogiques modernes disponibles. 
Ces jours-ci, ce sont les cellulaires en classe qui font couler presque autant d'encre. Suite à une récente annonce du gouvernement de l'Ontario, qui a l'intention de bannir les cellulaires des classes dès la rentrée 2019, plusieurs réclament la même chose dans nos écoles québécoises.

Je n'en reviens tout simplement pas. Tout d'abord, la décision d'interdire les cellulaires dans l'école revient aux conseils d'établissement et aux enseignants (règles de conduite et mesures de sécurité et l'autonomie professionnelle des enseignants). Le gouvernement doit donc respecter le principe de subsidiarité et laissez le conseil d'établissement en décider. Pas de mur-à-mur svp. 


«  L'ère numérique modifie tous les aspects de notre existence et marque une rupture avec les façons traditionnelles de penser et de faire. Les nouvelles technologies sont maintenant présentes autant dans les sphères économiques que dans les sphères sociales de notre société. »

Philippe Couillard,
premier ministre du Québec

Source :
Message du premier ministre au moment du dévoilement de la Stratégie numérique du Québec
13 décembre 2017
Source :
http://bit.ly/2UKq1oc


Je crois que la société doit, par le biais de l'école, initier nos jeunes à l'utilisation saine, aux avantages et aux risques associés aux technologies numériques, et ce, indépendamment de quels milieux économiques, ils sont issus.

Il est grand temps de modifier la façon d'enseigner et d'embrasser le virage numérique… et cela ne veut pas dire uniquement des projections interactives et des équipements spécialisés.
Selon MediaSmarts qui a mené un sondage auprès de 5400 jeunes Canadiens, 90 % des élèves de la quatrième année primaire jusqu'en secondaire 5 possèdent leur propre téléphone cellulaire. 

Compte tenu de l'important déploiement en jeune âge, pourquoi ne pas mettre à profit l'école pour assurer que nos jeunes les utilisent de façon saine et sécuritaire?

L'école demeure l'endroit idéal pour assurer que tous les jeunes soient éduqués aux principes de bonne utilisation : la « nétiquette », les enjeux du sextage, de la vie privée et des enjeux de sécurité de l'information sur les réseaux publics, etc.

Assurons l'accès à la technologie pour ceux qui n'en ont pas (prêt). Établissons des règles d'utilisation (ou, quand, comment). Mais de grâce, ne jouons pas à l'autruche du numérique.
Le cellulaire, la tablette sont là pour demeurer – jusqu'à leur remplacement par une autre technologie — pourquoi ne pas s'en servir pour apprendre aux élèves à bien s'en servir pour consulter, rechercher, mais aussi quand et où? Développons chez le jeune l'éthique de l'utilisation.

#StratNumQc #eduqc

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