Le MFFP rappelle les bonnes pratiques en présence de la faune urbaine

MONTRÉAL, le 23 mars 2022 /CNW Telbec/ - Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) tient à rappeler les bonnes pratiques de cohabitation avec la faune urbaine.

Une variété d'animaux sauvages sont présents dans la région métropolitaine de Montréal. Les écureuils, les souris, les rats, les ratons laveurs, les moufettes et les marmottes y sont souvent observés. Bien que plus discrets, le renard, le coyote, le castor, le cerf de Virginie, les chauves-souris et le dindon sauvage y sont aussi présents.

En milieu urbain, beaucoup de gens ont tendance à croire que les animaux sauvages ne sont pas en sécurité ou qu'ils manquent de nourriture.

Pourtant, ils sont bien présents en ville, car ils y retrouvent l'ensemble des éléments essentiels à leur survie (se nourrir, se reproduire, se protéger, etc.) Les animaux sauvages disposent généralement de toutes les aptitudes pour faire face à leur environnement. Ils connaissent très bien leur milieu et l'utilisent en leur faveur. Bien qu'ils peuvent parfois se retrouver dans des situations fâcheuses, ils ont généralement les moyens de se tirer d'affaire par eux-mêmes. Contrairement à l'animal domestique qui dépend généralement de l'homme pour survivre, l'animal sauvage est indépendant et autonome.

Prenons l'exemple du renard. Cet animal rusé est bien présent en ville. Il s'adapte au milieu urbain et y trouve l'ensemble des composantes essentielles à sa survie comme une abondance de nourriture et de cachettes. Par son régime alimentaire, il contribue au contrôle des populations de petits rongeurs souvent nuisibles pour l'homme. Il connaît les moindres racoins de son environnement et est opportuniste. Il est également un très bon nageur. Ses comportements visent principalement à assurer sa survie afin de laisser une descendance. S'il ressent un danger ou que les conditions de son milieu deviennent défavorables, il a tous les moyens lui permettant de se déplacer vers un milieu plus favorable.

Les bonnes pratiques de cohabitation entre les hommes et les animaux sauvages

Dans l'ensemble, la présence des animaux en milieu urbain est rarement problématique lorsque de bonnes pratiques de cohabitation sont adoptées. Le développement d'un comportement animal problématique est souvent causé par un comportement humain inadéquat. Par exemple, lorsque nourri par l'homme, l'animal peut perdre peu à peu sa crainte de l'humain et même venir à rechercher sa présence.

Afin d'éviter les blessures ou les risques de maladie, le MFFP rappelle d'éviter d'approcher un animal sauvage, de le toucher ou encore de le déranger en le poursuivant.

Lorsque dérangé avec insistance, un animal subit un stress intense et peut alors adopter des comportements pouvant compromettre sa santé ou celle de son poursuivant.

Pour éviter les problèmes de cohabitation avec la faune sauvage, les principes de base sont de maintenir la crainte des animaux envers l'humain et de s'assurer de ne pas les attirer vers nous, souvent malgré nous.

Certaines bonnes pratiques facilement réalisables sont à la base d'une bonne cohabitation. En voici quelques-unes :

  • Évitez de nourrir les animaux sauvages. 
    Il importe d'éviter de rendre accessible de la nourriture à l'extérieur (compost, ordure ménagère, nourriture pour animaux domestiques, nourriture pour les oiseaux qui tombe au sol, etc.). Également, le nourrissage d'une espèce animale en hiver peut favoriser la présence accrue de prédateurs dans un secteur (par exemple le coyote).
  • Laissez vos animaux domestiques à l'intérieur et tenez les chiens en laisse, s'ils vous accompagnent.
    Il est important de bien gérer vos animaux domestiques, car ils peuvent être perçus comme une proie par certains prédateurs comme les renards et les coyotes.
  • Effarouchez les animaux qui s'approchent un peu trop près de vous ou de vos installations.
    Il est recommandé de parler fort, de frapper dans vos mains et même de lancer près d'eux de petits objets comme des cailloux pour les faire fuir et ramener leur crainte face à l'humain (dans la mesure où il n'y a pas de menace pour votre sécurité).
  • Éviter de les toucher ou de les relocaliser.
    Certaines espèces peuvent être porteuses de maladies transmissibles à l'humain, comme la rage.
  • Si l'animal est agressif :
    • ne l'approchez pas;
    • ne tournez pas le dos à un animal sauvage ou ne vous sauvez pas en courant;
    • éloignez-vous de l'animal en reculant et en demeurant calme;
    • tenez-vous droit, agitez vos mains et faites beaucoup de bruit;
    • munissez-vous d'une lampe de poche la nuit.

La simple présence d'un animal ne le rend pas importun pour autant et l'adoption de bonnes pratiques limitera grandement les cas d'animaux problématiques. Enfin, les citoyens sont plutôt encouragés à apprécier l'observation des animaux sauvages dans leur habitat tout en demeurant vigilants. On ne doit pas oublier que l'humain s'est implanté sur leur territoire et qu'il est important de respecter la cohabitation.

Que faire en présence d'un animal sauvage blessé ou malade?

Lorsqu'un animal blessé est découvert, il est nécessaire de communiquer avec SOS Braconnage avant toute intervention, car certains animaux sont à déclaration obligatoire.

Que les espèces soient ou non à déclaration obligatoire, le MFFP recommande de ne prendre aucun risque pour votre sécurité et celles d'autres personnes.

Un permis de gestion de la faune

Le MFFP rappelle qu'un permis à des fins scientifiques, éducatives ou de gestion de la faune (SEG) délivré par le Ministère est nécessaire pour capturer des animaux sauvages. Le transport qui en découle est encadré par ce même permis.

Ce permis autorise une personne ou un organisme travaillant dans ces domaines à déroger, sous certaines conditions, à un ensemble d'interdictions légales ou réglementaires. Le titulaire d'un permis SEG est tenu de respecter les conditions de son permis. Tout manquement du titulaire à l'une de ces conditions peut entraîner des poursuites judiciaires pouvant mener à une condamnation et à une amende.

Liens connexes :

Les animaux importuns en milieu urbain
Les animaux importuns et malades

Pour obtenir des renseignements sur le Ministère et en savoir plus sur ses activités et ses réalisations, consultez le mffp.gouv.qc.ca et les réseaux sociaux :

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 https://twitter.com/MFFP_Quebec

 

Source :

Dominique David
Conseillère en communication
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs
medias@mern-mffp.gouv.qc.ca    
Tél. : 418 521-3875

Consulter le contenu original : http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/March2022/23/c9255.html

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