2018-12-14 – Ce soir avant de passer au mode « week-end », j’ai effectué ma routine habituelle… qui consiste à vérifier différents sites internet d’intérêts.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIBhMN6xcYV5zjVadW2eRglTKJGCxPqZ2rffsVzXWSaCCrayUaEkz0qcD442BneUq2L8vmxa9jPFBDchu7U0EbvZVmS4a5kJFXpqJKjbyhzGKCiIFXZ-lexRWrC7TCvrCbjZpU0Tw4MBwU/s320/ordres+du+jour+et+pv.jpg) |
source: site web CS de Laval |
Comme à l’habitude, je ferme la semaine en visitant les sites web de fournisseurs, sites de nouvelles, sites d’organisme et bien sûr une visite sur le site de la Commission scolaire de Laval (CS)… question de vérifier s’il y a du nouveau dans le dossier des frais chargés aux parents ou encore si les procès-verbaux des réunions du conseil ont été placés en ligne…
À ma grande surprise, les ordres du jour des séances du comité exécutif et de l’ajournement du conseil, qui se tiendront, le mercredi 19 décembre sont en ligne!
« Une
première depuis que je m’implique dans le réseau de l’éducation… il y a 12 ans.
J’étais tellement heureux de voir que le conseil des commissaires et l’administration de la CS
avait répondu positivement, à la demande que j’ai formulée lors de mon
intervention au conseil du 12 décembre.»
Marc Patrick Roy
|
La publication proactive des ordres du jour des séances,
était une des trois demandes que j’ai formulées au conseil des commissaires du
12 décembre 2018. Voir un résumé de mon intervention.
Ce geste qui pourrait sembler anodin, est en fait un grand pas dans la bonne direction pour une saine gouvernance et une transparence envers les contribuables. J’ai donc pris le temps de transmettre mes remerciements à la présidente du conseil.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhU_v-qpvpGGya3qeUk9nJPQIzcXgqO2OH8dSiBuQuWEpl68IgQ30TaTULj-S8klDsTSdgbEhc_71LAGejymKybWRnBBA1myA0tSGH9V3Cdnz9Qemresb99i-_AjsElIuxkcbvhDkPF7d2E/s640/2018-12-14+-+lettre+-+presidente.jpg) |
Lettre transmise à la Présidente de la Cs de Laval, le 14 décembre 2018 |
Alors au menu…
Le comité exécutif (ordre du jour)
se penchera sur l’octroi de différents contrats :
- Collecto Services regroupés en éducation;
- l’achat de mobilier scolaire;
- l’autorisation de déplacement à l’extérieur du Québec;
- une entente de location d’espaces de stationnement avec EXO (probablement ceux adjacents au 955, boul. St-Martin).
Tandis que le conseil des commissaires (ordre du jour) reprendra l’ajournement de la séance du 12 décembre, pour terminer le dossier de la modification de l’aire de desserte dans le secteur Laval-des-rapides.
Je suis capable de dénoncer... mais cette fois-ci, je démontre que je suis aussi capable de féliciter et remercier.
M.P. R.
2018-12-14 - Le 12 décembre dernier, je me suis présenté à la période de questions
du public de la Commission scolaire de Laval (CS), avec l’intention de faire
une différence.
À ma grande surprise, près de la capacité maximale, de 50 personne,
étaient sur place. Probablement, la 3e
fois en 12 ans – sauf quand le syndicat se déplace – qu’un si grand nombre de
personnes du public sont présentes.
Plusieurs étaient inscrits pour la période de questions…
Un enseignant venu demander au conseil de se positionner sur
les enjeux climatiques, deux membres des syndicats, plusieurs – tout près de 40
– concernant les deux aires de dessertes en consultation et moi.
J’avais trois questions à présenter au conseil :
- Les ordres du jour et procès-verbaux des
séances;
- Le lait-école;
- Les dépenses des élus;
Ordres du jour et procès-verbaux
J’ai fait remarquer au conseil, qu’au moment où certains
considèrent déjà les conseils des commissaires pour mort, il sera difficile
d’avoir l’appui des contribuables, des citoyens ou des parents s’ils n’ont pas
la moindre idée des dossiers qui sont traités semaine après semaine par le
conseil.
J’ai dénoncé qu’en aucun temps, au cours des 12 dernières
années, les ordres du jour n’avaient été publicisés avant les rencontres. Qu’est-ce qui empêche de les publier d’avance
sur le site web de la CS?
Pour ce qui est des procès-verbaux, j’ai mentionné les longs délais avant de
pouvoir les consulter sur le site web.
J’ai précisé qu’il arrive que certains procès-verbaux aient été placés
en ligne sur le site web pratiquement 2 mois après la tenue de la séance. Ce délai, pour une personne du public,
faisait en sorte qu’elle perd l’intérêt à venir interroger sur les éléments
discutés.
Ne serait-il pas possible pour
le conseil d’adopter et publier les procès-verbaux plus rapidement?
La présidente, Madame
Louise Lortie, m’a informé qu’elle ne voyait pas de problématique pour les
ordres du jour… mais pour les procès-verbaux, ils ne pourraient pas être en
ligne avant d’être approuvés.
Lait-école
Le comité exécutif de la CS a récemment octroyé un mandat à
la Fédération des commissions scolaires
(FCSQ) pour effectuer des achats regroupés de berlingots de lait pour
les élèves lavallois.
Je tenais à savoir, si dans la foulée des différents
commerciaux avec les États-Unis, tout comme la Commission scolaire de Montréal (CSDM)
là fait, la CS allait exiger de la FCSQ que le lait soit d’origine québécoise
ou à la limite canadienne.
Effectuer des achats auprès de producteurs laitiers comporte
son lot d’avantages : standards de qualité plus élevés que celui des Américains,
traçabilité des produits et investissement dans l’économie locale.
Allez-vous aussi faire la même demande auprès de nos
fournisseurs de services (cafétérias au secondaire)?
Nos élèves lavallois ne méritent-ils pas un lait de qualité?
La présidente m’a
informé qu’après vérification auprès de la FCSQ, le lait est bien de
producteurs québécois.
[note : je n’ai
pas eu de réponse sur les fournisseurs de service… je devrais faire un suivi à
cet effet. ]
Les dépenses des élus
L’Assemblée nationale est à étudier un projet de loi qui
vise à prescrire la diffusion de renseignements relatifs à l’utilisation des
sommes octroyées aux députés dans l’exercice de leurs fonctions.
Les rapports de dépense de la présidence et des commissaires
de la CSDM sont en ligne depuis 2010.
Par souci de transparence envers les contribuables,
serez-vous un conseil avant-gardiste et imiterez-vous les députés et le conseil
de la CSDM en adoptant une telle politique à la CS de Laval?
La présidente a
répondu ne pouvoir me répondre sans consulter le conseil. Une réponse assez fermée et brève. D’ailleurs, certaines personnes sur place ont
trouvé que même le ton semblait plus froid lorsqu’elle a prononcé ça
réponse. Nous ferons un suivi à ce
sujet.
M.P. R.
Il
ajoute quelques statistiques nationales… à en tomber sur le dos.
À terme,
c’est 900 000 parents et 153,5 millions de dollars que l’exercice de
l’action collective aura couté…. aux assureurs des
commissions scolaires.
Coup de théâtre : ce n’est
pas fini!
Un
texte de Daphée Dion-Viens pour le compte du Journal de Montréal et de TVA Nouvelles, le 14 décembre, nous apprend qu’à la mi-octobre les assureurs ont à leur tour
intenté une poursuite contre le gouvernement du Québec.
Nous
avons fait nos devoirs… voici ce que nous avons trouvé:
Le
12 octobre dernier, les assureurs des commissions scolaires ont décidé
d’intenter une procédure contre l’État.
Ils
allèguent plusieurs fautes qui visent le Ministère de l’Éducation et de
l’Enseignement Supérieur (MEES) qui les condamnent, et non pas eux, à
indemniser les parents.
Dans
les demandes d’intervention forcées
déposées par les trois compagnies d’assurance à la Cour Supérieure du Québec
(150-06-0000007-138) ont apprend que le cœur du litige repose principalement
sur deux points :
- Les
frais chargés illégalement par les CS étaient « au vu et au su » du
MEES.
« L’État a été négligent, fautif, voire même de mauvaise foi, en
permettant, en toute connaissance de cause, la mise en place, sur une longue
période de temps et malgré plusieurs études/rapports qui dénonçaient ce problème,
d’un système de facturation illégal qui, en bout de piste, lui a permis
d’économiser des sommes d’argent importantes étant donné que c’est le MEES qui
subventionne les CS aux termes de la LIP; »
Dans la preuve déposée, ont retrouve différents documents, guides et rapports
produits entre 1999 et 2018.
- L’État,
malgré toutes les informations dont il disposait n’a pas cru bon modifier la
loi ou la préciser pour éviter les frais illégaux ou le recours qui en est
découlé. Il aura fallu attendre la publication et l’adoption d’une directive le
7 juin 2018, soit, 13 ans après les amendements de 2005 pour colmater la
situation.
Si
la Cour prononce un jugement favorable envers les compagnies d’assurance, ce
sera de reconnaître que l’État est entièrement responsable de toute
condamnation, en capital, intérêt, indemnité additionnelle et frais… donc la
tarte sera encore plus salée et payée cette fois par l’État, donc par les
contribuables.
Nouvelle consultation
Sûrement
une coïncidence, le 7 décembre, la même journée que le 2e Avis a été
publié sur les sites internet des 68 CS du recours collectif, le nouveau
ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a lancé une consultation à
propos du dossier des frais chargés.
Les
fédérations et les syndicats de l'enseignement, les représentants des
commissions scolaires, les représentants des associations de directions
d'établissement et des regroupements de comités de parents seront invités à
faire connaître leur avis au ministère de l'Éducation et de l'Enseignement
supérieur lors de rencontres qui auront lieu à partir de la semaine du 17
décembre 2018.
Une
fois les consultations terminées, selon la volonté des parlementaires, le
projet de loi adopté dans les meilleurs délais, mais fort probablement, après
la période d’inscription pour l’année scolaire 2019-2020 qui se déroule en
février.
Après
le fait donc, les CS devraient s’assurer que les « factures » soient conformes
à la législation… et en informer le personnel, afin d’apporter les correctifs nécessaires
et ensuite aviser les parents, en espérant que ce soit avant le congé estival.
Consultation 2.0
Espérons
que la participation à cette consultation sera plus grande que celle qui avait
été faite par le ministre précédent, Sébastien Proulx, à pareille date l’an
dernier. Seule la Fédération des comités de parents (FCPQ) avait répondu présente
à l’appel du ministre.
Ironiquement,
cette fois-ci, l’ensemble des acteurs parlent d’urgence d’agir.
« On va dire au ministre qu’il
faut clarifier les frais entourant les programmes particuliers (sport-études,
arts-études, international, etc.).
C’est en haut de nos priorités. Dans
certaines commissions scolaires, il y a déjà des inscriptions qui sont faites
pour l’année prochaine.
Les parents ont le droit de savoir
s’ils paieront ou non des frais »
Alain Fortier, président de la
Fédération des commissions scolaires du Québec.
|
Ironiquement,
en mai dernier, par voix de communiqué conjoint, c’est
le même Alain Fortier et Jennifer Maccarone, à l’époque présidente de
l’Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ) et
maintenant députée libérale pour la circonscription de Westmount-Saint-Louis
qui se gardaient de commenter citant l’action collective comme motif.
Ça coute cher
Quand
je regarde tout cela, je me désole de voir que ce dossier qui a fait couler
tant d’encre n’est toujours pas réglé.
Vous
ne serez pas surpris d’apprendre, que du montant total de recouvrement
collectif de 153 507 134,00 $ (Fonds de règlement) ou du montant
forfaitaire de 28,49 $ par élève par année scolaire, seuls les avocats et
les entreprises de financement associés au dossier en sortiront plus riche.
On
peut lire dans l’entente, depuis approuvée, sur une période de 7 ans, les
avocats représentants les parents ont consacré 11 295 heures au dossier
pour représenter près de 720 000 élèves par année scolaire. Ils ont
proposé un pourcentage effectif de 12,17 % du Fonds de règlement global à
titre de compensation. Un pourcentage bien moindre que l’échelle des
pourcentages, entre 20 % et 25 %, généralement acceptés par les
tribunaux dans le cadre de l’application de conventions d’honoraires à
pourcentage.
Aux
honoraires s’élevant à 18 675 356,70 $ s’ajoutent des déboursés et frais
de financement, 2 217 870,27 $ et des taxes applicables, ou un montant de 4,40 $
par élève par année scolaire. Les personnes répondantes des élèves recevront un
montant net de 24,09 $ par élève par année scolaire.
Et
cela représente uniquement la partie des parents.
À
la CS de Laval, la facture associée pour régler l’entente de l’action
collective sur les frais chargés aux parents est d’un peu plus de 6,9 millions
de dollars (montant obtenu lors de la séance du conseil du 12 décembre).
Sans préjudice… on se le
souhaite
Toute
une facture… et possiblement, comme je le disais, si la Cour accorde raison aux
assureurs, la facture ne serait pas à la charge de ces derniers, mais à celle
des contribuables.
Le
ministre Roberge, tout comme l’était Sébastien Proulx, semble bien intentionné
à régler le dossier une fois pour toutes. Souhaitons-nous que cette fois, soit
la bonne.
« Avec les consultations que
j'annonce aujourd'hui, je veux que la population et les acteurs du réseau
puissent nous faire part des principes qui devraient encadrer les frais
assumés par les parents.
Je souhaite que ce projet de loi soit
déposé dès l'hiver 2019 de façon à pouvoir être adopté à temps pour la
prochaine année scolaire. Il est temps de mettre fin aux ambiguïtés qui
durent depuis trop longtemps et qui ont des impacts sur les services offerts
aux élèves. »
Jean-François Roberge, ministre de
l'Éducation et de l'Enseignement supérieur
|
Je
ne peux m’empêcher de craindre que la Cour voie dans les propos du ministre Roberge
une admission de faute… car cela serait la cerise sur le sundae qui viendrait
libérer les assureurs de la facture… et la refiler à l’État qui bien sûr
devrait la financer à partir des contributions des contribuables… nos impôts.
Nous
allons continuer à enquêter ce dossier qui touche tout de même 900 000
parents et leurs enfants.
M.P.
R.
2018-12-13
- Dans la catégorie « je ne comprends tout simplement pas »: La
Commission scolaire de Laval a semble-t-il placé sur son site internet une nouvelle portant la mention IMPORTANT destinée aux parents… mais je
ne sais trop pourquoi, la nouvelle a été placée en ligne discrètement sur son
site internet sans tambour ni trompette… mais pas sur la page Facebook.
« Dans le cadre de la rédaction d’une chronique pour mon blogue, j’ai consulté les sites internet de différentes commissions scolaires
(CS).
À ma grande surprise, sur une majorité des sites des autres CS, affichaient
une nouvelle avec une date de tombée du 7 décembre, concernant l’action collective sur les frais chargés
aux parents.
Comme je consulte régulièrement le site de la CS de Laval, que je n’avais
rien vu dans ce sens récemment et que je savais qu’une communication était
imminente à ce sujet, je me suis tout de suite dit : tu en as manqué une!
J’ai vérifié à nouveau sur le site de la CS de Laval. Rien en
décembre. Trouvé! C’est bien là, mais en novembre… pourtant un document associé
et intitulé : « communiqué de presse » est daté du 7 décembre.
»
|
Cet Avis Important concerne l’action collective sur les frais chargés illégalement aux parents. On se
rappellera que madame Daisye Marcil, qui représente les parents du Québec, dans
le recours collectif, et les 68 CS ont conclu une entente, qui a été autorisée
en juillet dernier.
Qu’est-ce qui est si important?
La publication contient des
« informations pertinentes
concernant la transaction, la distribution des indemnités et la procédure de
changement d’adresse ». En plus du texte (qui malheureusement, comme
tous les autres documents sur le site de la CS de Laval ne sont pas daté), deux
documents sont joints à la publication : Avis détaillé d’approbation de latransaction et communiqué de presse.
Dans le communiqué de presse ont y
apprend que :
- La Cour supérieure du Québec aapprouvé une entente intervenue entre 68 CS et la représentante des parents(Madame Marcil).
- Les parents n’ont pas à
s’inscrire à l’action collective pour recevoir les indemnités.
- la somme de 24,09 $ par élève
par année scolaire de fréquentation entre les années 2009-2010 ou 2010-2011 et
2016-2017.
- Des chèques seront transmis par
la poste aux dernières personnes inscrites dans les dossiers des CS comme
« personne répondante » pour les élèves visés. Ils seront
progressivement mis à la poste à partir de février 2019 jusqu’au 20 juin 2019.
- Les parents ayant changé
d’adresse ont jusqu’au 21 janvier 2019, pour aviser l’administrateur externe, Collectiva,
de ce changement d’adresse (lien vers le formulaire).
La Cour a donc exigé que les CS informent
les parents de cette décision, puisque dans certains cas, ils devront respecter
les échéances prescrites par la Cour.
Mais pourquoi un communiqué fantôme?
Je consulte régulièrement le site
de la CS. Je n’ai jamais vu cette nouvelle défiler. Je ne peux certifier
qu’elle n’a pas été ajoutée dans les règles de l’art. Mais j’avais un doute.
Pour
en avoir le cœur net, je fais une recherche croisée sur le site Facebook de la
CS de Laval… rien. Nada. Étrange. La nouvelle n’y est pas.
Sur la page principale du site
internet, le bouton « AVIS – RECOURS COLLECTIF » est bien là et mène
directement à un 2e Avis
ou bulletin d’information.
Assez
bizarrement, l’Avis se retrouve dans la section Bulletin d’information de novembre 2018. Encore plus bizarre, un des
documents attachés à la nouvelle, le « communiqué de presse », est
daté du 7 décembre.
J’ai
poussé ma recherche… sur le site de d’autres CS, sur chacun de ces sites, la
nouvelle a été publiée en décembre.
D’ailleurs, ce 2e avis
en lien avec le recours collectif, La publication trouvée sur site de la CS de
Laval et à celui retrouvé sur celui des commissions scolaire de la Capitale, de
la Seigneurie des Milles-îles, Pointe-de-l’île, du Pays-des-bleuets,
Marguerite-Bourgeois, de Montréal, St-Hyacinthe, des Patriotes et même – sauf
pour l’anglais – English Montreal et Eastern Township. Je présume que c’est de
même pour les autres CS.
Pourquoi ne pas avoir mis cette nouvelle en évidence?
Pourquoi ne pas l’avoir publié
sur Facebook?
Je peux confirmer que la nouvelle
– au 23 novembre – n’était pas sur le site. Car je l’avais cherchée à se moment
là. Suite à des échanges avec les procureurs au dossier pour représenter les
parents, j’ai appris qu’un 2e avis serait publié « au plus tard
le 7 décembre ».
J’avais donc consulté le fameux
bouton… Il était là depuis le début
juillet avec la version 1 de l’Avis. Ce document était la même que celui
présent depuis le 1er juillet.
Entre le 24 novembre et le 12
décembre, l’Avis a été remplacé sur le site web, ajouté à la rubrique bulletins
de novembre… mais pas sur le site Facebook.
Je ne peux pas imaginer dans quel
intérêt ont aurait voulu passer cette nouvelle sous le tapis. Ça doit être une
simple erreur. C’est sûr qu’à un moment donné l’information serait dans les
médias.
On classera donc ce dossier dans
la filière : erreur de publication sans préjudice.
Le projet de loi 3 déposé par le
ministre des Finances, Éric Girard, propose un taux unique de taxe scolaire pour
toutes les commissions scolaires du Québec.
À terme, ce changement porterait le
taux unique de la taxe scolaire au plus bas taux actuellement en vigueur (Commission
scolaire des Laurentides), soit 0,13 $ par 100 $ de valeur foncière
pour l’ensemble des propriétaires au Québec.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieC5qQRfPmzRvlhJ1kdDc2JJk9U-ni9mGPBYa_K2NX4jPR1gFaDAXoC6RXZRauRU95dUPnhEGpWOGbJJLZAxcyybfbks4e-UPZx3P8elrqpxNWCdxTp4Gd4x8SBQbqpxQ107CENAoNDwG7/s400/csdl+a+quoi+sert+la+taxe+scolaire.jpg) |
Source: dépliant taxe scolaire de la CS de Laval |
Historique
En mars 2018, le gouvernement
majoritaire du Parti libéral avait fait modifier la loi sur la taxe scolaire,
une première réforme en 25 ans, pour implanter le concept de taxe unique régionale.
Fortement contesté par les
groupes d’oppositions, le projet avait tout de même été adopté à l'Assemblée
nationale, 61 voix pour et 40 voix contre.
L’idée était d’assurer une équité
de taxation dans chacune des régions. Par exemple, deux voisins résidants de ville
de Laval pouvaient avoir des taux différents, selon s’ils payaient à la
Commission scolaire de Laval (francophone) ou à la Commission scolaire Sir
Wilfrid-Laurier (anglophone).
Même région, mais des taux différents.
Toujours à Laval, un écart de 12 points en 2017. Chez les francophones, le taux
était fixé à 0,23095, tandis que les anglophones, le taux était de 0,35000 $
du 100 $ d’évaluation foncière.
Suite à ce changement à la loi, lors
de l’exercice d’impositions 2018-2019, le taux uniformisé pour la région a
été établi à 0,23095 $ du 100 $ d’évaluation foncière supérieure à 25 000 $.
En plus, une nouvelle exemption, du premier 25 000 $, a aussi été introduite
lors du changement à la loi.
Dans la brochure qui accompagnait
le compte de taxe de la CSDL, ont pouvait lire, concernant cette deuxième
modification : « Ceci représente une réduction du compte de taxe de 57 $
pour chaque propriété ayant une évaluation supérieure à 25 000 $. Cette
exemption totalisant 7,3 millions de dollars est subventionnée par le
gouvernement du Québec. »
Au global, les contribuables
québécois ont vu la facture diminuée de 670 millions de dollars, puisque le
gouvernement, a compensé entièrement le manque à gagner à partir des surplus
budgétaires accumulés avait annoncé le ministre de l’Éducation de l’époque
Sébastien Proulx.
La Coalition avenir Québec (CAQ),
maintenant le groupe au pouvoir, dénonçait cette réforme, qui maintenait les iniquités
entre les concitoyens selon la région qu’ils habitent. « Par exemple, les
résidants de la Mauricie (0,30 $ le 100 $ d’évaluation) paieront plus
cher en taxe scolaire que ceux des Laurentides (0,13 $ le 100 $ d’évaluation)»
avaient décriée François Legault. Cet écart de 0,17 $ le 100 $ d’évaluation
représente, pour deux résidences de 300 000 $, des comptes respectifs
de 900 $ et 390 $.
Une deuxième réduction du fardeau fiscal
La nouvelle mouture de la loi, si
adoptée, créerait un trou dans les coffres de l’État, évalué par la CAQ en
campagne électorale à 700 millions $, mais maintenant au pouvoir le manque à
gagner est revu à la hausse par le ministre Girard à 900 millions $. Une somme
non négligeable.
Puisque, à nouveau cette baisse
du fardeau fiscal, pour les contribuables, sera financée à partir du surplus
accumulé, qu’est-ce qui se passera quand celui-ci aura fondu comme neige au
soleil? Le réseau se verra servir une nouvelle compression? Le premier ministre
Legault a promis de ne plus servir de compression en éducation, peu importe les
aléas de l’économie du Québec.
Questions sans réponses
Si le projet de loi était adopté,
au total, manque à gagner de 1,5 milliard par année dans les coffres de l’État.
Le gouvernement n’aurait-il pas pu, à la place de concéder des réductions,
accélérer les investissements pour aider à rattraper les coupures des 10
dernières années? Du sous-investissement en infrastructure? Pour introduire le
dépistage plus tôt, que ce soit par la maternelle 4 ans ou autres mécanismes?
À titre de payeur de taxe, je
suis très content de voir ma facture diminuée, mais en matière de taxation,
est-ce équitable d’avoir une taxe unique régionale (ou « égale »)
pour tous? Pareille, pour la petite maison rurale au château de Westmount.
Il ne faudrait pas oublier, dans
cette recherche d’égalité, que ce sont les propriétaires qui toucheront ce « cadeau »
et qu’il n’y a aucune garantie que les locataires, qui représentent 40% de
Québécois, bénéficieront de cette réduction.
Je n’ai toujours jamais trouvé
réponse à mon questionnement de fond. Comment expliquer que la Commission
scolaire des Laurentides arrivait – malgré sa petite taille – à faire avec un
taux de 0,10 $ — tandis qu’en Outaouais, la Capitale nationale, avec une
clientèle beaucoup plus grande, ont avait besoin de 0,30 $ la tranche de 100 $
d’évaluation foncière pour financer les services administratifs?
N’aurait-il pas été prudent de répondre
à ces questionnements avant de plancher sur ce projet de loi?
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-9KZQ6dn6s-5m32bYW-fXoEYNGu2s8oe8BewSCGbKtaX3qLE-BXzFQLtiWUN73ocb-ReaUefOD53Us9NzJ_yxTcmSXYQ3iRhK3_A3oNlQ_1174eQ9s1NCZTEIeFG2keNe7jxQ4a9yFDZ3/s400/bd+taxe+scolaire.jpg) |
source: facebook |
Pour arriver au taux de taxe
unique, il faudra 4 ans. C’est donc dire que la taxe scolaire ne sera pas abolie
dans le premier mandat. Par déduction, il faut comprendre que la promesse d’abolir
les conseils des commissaires ne pourra pas plus être aboli, car rappelons-le, « no
taxation without representation ».
Pour avoir des réponses aux
nombreuses questions qui demeurent sans réponses, il faudra attendre le
cheminement du projet de loi à travers les différentes étapes législatives. À suivre.
M.P. R